Désarroi de l'opinion, rupture avec notre électorat en proie à un douloureux sentiment de trahison, division de la gauche, le bilan politique de la première moitié du quinquennat est d'autant plus terrible qu'il s'accompagne d'une poussée inédite de l'extrême-droite. Pourquoi en sommes-nous là ?
L'explication peut tenir en quelques mots: nous n'avons pas pris la mesure en 2012 de la crise qu'il nous faudrait affronter.
Peut-être que nous ne nous étions pas préparés à faire face à l'héritage de la droite, à une dégradation sans précédent de nos comptes publics, et que nous n'avions pas vu (ou pas voulu voir) que la crise financière était le symptôme d'un système à bout de souffle.
Peut-être que nous n'avions pas vu (ou pas voulu voir) que cette crise n'était pas seulement un accident conjoncturel auquel succèderait comme toujours un retour de la croissance "traditionnelle". Mais qu'il s'agit, révélée par le processus ininterrompu du réchauffement climatique, d'une crise du modèle de production et de consommation dans son ensemble.
Face à ces constats, l'enjeu pour la gauche est de se réinventer car nous avons les moyens de renverser la tendance. C'est la démarche que nous proposons d'engager et qui constitue la seule issue possible : sortir de la crise, économique, sociale et politique par le haut. Défricher le champ d'une nouvelle alternative, celle que constitue l'éco-socialisme ! À nous de bâtir l'alternative éco-socialiste qui nous permettra de redéfinir les conditions d'un progrès non plus seulement économique ou technologique mais humain !
Ainsi les cinq constributions éco-socialistes se sont réunis avec la motion "A gauche pour gagner", seule motion capable de comprendre les enjeux d'un nouveau modèle de développement et faire, du coup, le choix de l'audace !
Laura Bérot
Conseillère municipale et communautaire de Soisy-sous-Montmorency
Secrétaire fédérale du PS95