Une majorité qui se bouge pour l'école primaire...?
En 2008, la droite assassine l'école primaire, en supprimant les cours le samedi matin, dans l'indifférence générale... Avec 7 h de cours/jours et une coupure dans la semaine, les enfants sont exténués et désynchronisés. Les plus fragiles, comme toujours, paient le prix fort (cf. tribune juillet 2014). En 2013, la réforme des rythmes scolaires rétablit une demi-journée d'école et allège chaque journée de 45 minutes d’apprentissage. Avec retard, la majorité municipale relève le défi avec un Projet Educatif Territorial, des activités périscolaires gratuites et fait unique dans le Val d'oise : accès à la cantine le mercredi midi y compris pour les enfants qui ne vont pas au centre aéré. D'ailleurs, face à nos critiques sur l'absence totale de vision politique lors du vote du budget, la seule réponse de la majorité fut : « et la cantine le mercredi midi c'est pas une vision politique cela ? »
… puis qui fait volte-face sans concertation
La majorité municipale qui ne cesse de se vanter de mettre l’humain au cœur de ses décisions, en toute transparence, vient, une fois de plus, de prendre une décision sans l’ombre d’une concertation. Ainsi, dans le mensuel du mois de juin, les familles apprennent que l’accès à la cantine le mercredi midi sera interdit à ceux qui ne vont pas au centre aéré. Pour les familles qui avaient fait le choix de re-travailler le mercredi matin, il faudra dire à l'employeur : « le 1erseptembre, le mercredi j'arrive à 9h et je repars à 10h30 car je vais chercher mon enfant à 11h30 » : quel respect pour l'entreprise de la part d'une liste de droite !
Un choix néfaste socialement, inefficace financièrement et qui annonce le pire
Des contraintes budgétaires dicteraient le choix de cette majorité au pouvoir depuis… toujours. Il est vrai que depuis 5 ans, les dépenses de fonctionnement de cette mairie explosent : de 22 millions en 2010 à 26 millions en 2014 et surtout 1,5 million d'euros d'augmentation en 2014 ! Face au péril, la mairieemprunte 10 millions d'euros les deux prochaines années et tente d'en économiser 157 000 le mercredi midi. Ce renoncement laisse présager la fin des rythmes scolaires : tout d'abord les activités périscolaires payantes et concentrées le vendredi après-midi (comme prévu en mai 2014) puis leur disparition. Enfin, en 2020… la suppression de l'école le mercredi matin et le retour d'une politique productrice d'inégalités sociales dès l’école.
Fabrice Rizzoli
conseiller municipal socialiste de Deuil-la-Barre