Les personnalités du courant socialiste « Un monde d’avance », l’aile gauche du parti emmenée par Benoît Hamon et Henri Emmanuelli, lancent un appel aux électeurs de toute la gauche, en faveur de la candidature à la primaire de la première secrétaire sortante du PS.
Avec les primaires citoyennes, les socialistes et les radicaux ont mis entre les mains du peuple de gauche –c’est-à-dire de tous les Français qui se reconnaissent dans les valeurs de la gauche et de la République– la désignation de leur candidat en 2012. Les 9 et 16 octobre prochain se joue non seulement le choix d’une personnalité, mais aussi et surtout une stratégie et un projet politiques.
La future majorité présidentielle n’aura ni le même périmètre ni le même contenu selon que telle ou tel sera élu(e) le 16 octobre.
Notre appel s’adresse donc aussi aux électeurs de gauche qui ne votent habituellement pas socialiste au premier tour des élections. Vous êtes sympathisant écologiste, communiste, front de gauche, républicain... Vous êtes syndicaliste et impliqué dans les luttes et les mouvements sociaux dans votre entreprise, à l’hôpital, à la Poste, à l’Education nationale, à Pôle emploi ou dans toute autre administration ou service public. Vous êtes militant associatif, altermondialiste, humanitaire, engagé dans le combat pour les droits de l’homme et la lutte contre le recul des libertés fondamentales. Vous n’êtes pas forcément socialiste mais de gauche. Vous pouvez décider du choix du candidat qui pourrait figurer au second tour de l’élection présidentielle face à Nicolas Sarkozy.
Les primaires vous offrent le choix de plusieurs candidats, plusieurs tempéraments, plusieurs identités politiques.
Nous connaissons ce qui fait débat entre les partis de gauche. Nous identifions des convergences : la démocratisation des institutions, le soutien aux services publics, la nécessité d’augmenter le pouvoir d’achat, la réforme fiscale et l’augmentation des prélèvements sur le capital. Nous connaissons aussi les sujets qui font toujours débat, les priorités sociales, le nucléaire et la transition écologique, la politique salariale, certains aspects de la construction européenne.
Voilà des années que nous sommes engagés, souvent au côté des autres forces de gauche et écologistes, mais aussi en soutien et en solidarité avec les mouvements sociaux, pour faire obstacle aux politiques de la droite, au démantèlement de notre modèle républicain, à la remise en cause des droits sociaux et des avancées issues du Conseil national de la Résistance.
Au sein de notre parti, nous avons défendu ces exigences, proposé une voie alternative au néolibéralisme, soutenu des idées qui hier semblaient minoritaires et apparaissent aujourd’hui indispensables face à la crise : ainsi du retour assumé de l’intervention publique, de la taxation des mouvements financiers, de la hausse des salaires qui ne sont pas l’ennemi de l’emploi, de la nécessaire transition énergétique...
Ces sujets qui font débat à gauche, font aussi débat entre les candidats à la primaire. Les priorités ne sont pas les mêmes, sur la rigueur budgétaire, les restrictions au libre échange, la lutte contre les délocalisations et les licenciements boursiers ou le non cumul des mandats.
Nous avons participé activement à l’élaboration du projet socialiste et avons pu observer la capacité et la volonté de Martine Aubry de prendre en compte notre point de vue dans une synthèse nouvelle entre la responsabilité de gouverner et l’ambition de transformation sociale : création d’une banque publique d’investissement, sortie progressive et définitive du nucléaire civil, réduction des écarts de salaire, juste échange contre le dumping social et environnemental, réorientation radicale du projet européen, revalorisation des salaires.
Au-delà de ses qualités de dirigeante qui fédère, ses aptitudes de femme d’Etat qui n’oublie pas qu’elle est socialiste avant d’être gestionnaire, c’est à l’aune de sa détermination à engager le pays vers un nouveau modèle de développement que nous avons décidé de lui apporter notre soutien.
Avec nous, avec les socialistes et les radicaux, votez le 9 octobre pour Martine Aubry.
Benoît Hamon, Porte-parole du parti socialiste, conseiller régional d'Île-de-France
Henri Emmanuelli, membre du bureau national, député, président du conseil général des Landes
Marie-Noëlle Lienneman, membre du bureau national, sénatrice
Pouria Amirshahi, secrétaire national
Charlotte Brun, secrétaire nationale, conseillère régionale et Première adjointe au Maire d'Ecouen
Jean-Jacques Chavigné, membre du conseil national
Pascal Cherki, membre du bureau national, Maire du XIVe arrondissement de Paris
Stéphane Delpeyrat, membre du conseil national, Vice-président du conseil régional d'Aquitaine, Maire de Saint-Aubin
Olivier Dussopt, porte-parole de Martine Aubry, député, Maire d'Annonay
Gérard Filoche, membre du bureau national
Jérôme Guedj, membre du bureau national, Président du conseil général de l'Essonne
Razzy Hammadi, secrétaire national
Régis Juanico, secrétaire national, député, conseiller général de la Loire
Bruno Julliard, secrétaire national
Renaud Lagrave, membre du bureau national, premier secrétaire fédéral des Landes, Vice président du conseil régional d'Aquitaine
Marianne Louis secrétaire nationale, conseillère régionale, adjointe au Maire d'Evry
Emmanuel Maurel, secrétaire national, Vice président du conseil régional d'Île-de-France
Germinal Peiro, secrétaire national, député, conseiller général de Dordogne
Nadia Pellefigue, membre du bureau national, conseillère régionale de Midi-Pyrénées
Paul Quilès, ancien ministre
Liem Hoang-Ngoc, secrétaire national adjoint, député européen
Roberto Romero, secrétaire national adjoint, conseiller régional d'Île-de-France
Isabelle Thomas membre du bureau national, Vice présidente du conseil régional de Bretagne
Eric Thouzeau, membre du conseil national,
Michel Vergnier membre du bureau national, député, Maire de Guéret