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En vue des prochaines élections présidentielles qui se dérouleront les 10 et 17 juin prochains, la candidate socialiste sur la 7e circonscription du Val d'Oise, Charlotte Brun, multipliera les interventions sur le terrain. Une campagne de proximité qui ne fait pas l'impasse sur les plus petites communes, qu'elles soient urbaines ou rurales.
François Hollande ayant pris ses fonctions de président de la République, Charlotte Brun se consacre désormais pleinement à sa campagne des élections législatives dans la 7e circonscription. Aux côtés de son suppléant Patrick Haddad, rencontrera des habitants dans le cadre d'un grand cycle de réunions publiques, lancé le mardi 15 mai au Mesnil-Aubry.
Les prochaines réunions publiques :
Benoît Hamon, ministre de l'économie sociale & solidaire
LE MONDE | 17.05.2012 à 15h25 • Mis à jour le 17.05.2012 à 15h26
Par Gaël Brustier, chercheur en sciences humaines.
A droite, plus rien ne sera comme avant. L'évolution des courants est d'ampleur. Elle est idéologique, s'inscrit dans la géographie sociale du pays, prend sa source dans l'évolution économique de l'Europe et dans les représentations collectives qui en émanent. Elle est donc corrélée à l'établissement, en France, d'un nouvel imaginaire, lié à la mondialisation financière et à la crise déclenchée en 2008.
Constatons que la défaite de Nicolas Sarkozy n'est pas une défaite totale. Avec 48,4 % des voix, la défaite du président sortant est d'abord celle d'un homme qui n'a pas su incarner la fonction présidentielle aux yeux de ses concitoyens. Selon un sondage IFOP, les ouvriers qui se sont exprimés le 6 mai se sont détournés de lui à 57 %. Les employés ne l'ont fait qu'à seulement 52 %. La stratégie culturelle frontale de Patrick Buisson [conseiller du président sortant] n'a pas permis de contrecarrer le problème d'incarnation de Nicolas Sarkozy.
Il faut néanmoins observer que cette stratégie a renforcé l'unité culturelle des droites. François Bayrou a vu son score amputé de moitié au premier tour par rapport à 2007, au profit de Nicolas Sarkozy dans des proportions raisonnables. Ses électeurs de 2012 se sont autant reportés sur François Hollande que sur Nicolas Sarkozy au second tour. Le total du vote pour Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen est, quant à lui, supérieur à celui de 2007. La stratégie de Patrick Buisson a créé un "bloc historique" compact, culturellement unifié et mû par un antisocialisme radical.
En quelques semaines, la droite et l'extrême droite françaises ont donc accéléré leur mutation, retardée pendant des décennies par Jacques Chirac et... Jean-Marie Le Pen. Leur fond culturel s'est unifié et leurs électorats ont poursuivi leur long processus de fusion. Au coeur du maelström droitier se trouvent les zones périurbaines situées entre 30 et 70 kilomètres des grandes métropoles et qui rassemblent un tiers de nos concitoyens. Elles sont à la fois le cadre d'une forte résistance du vote UMP et d'un survote marqué en faveur de Marine Le Pen. Les nouvelles classes populaires y vivent des difficultés économiques et sociales souvent mésestimées. Elles développent un imaginaire droitier volontiers contestataire. C'est en effet là que la dynamique conservatrice demeure la plus forte.
Le Nord-Est industriel a, quant à lui, voté massivement Marine Le Pen mais également fourni d'importants contingents de votes blancs et nuls le 6 mai. Quant au Sud-Est, la fusion droite-FN est électoralement quasi achevée. Le discriminant entre le vote blanc/nul et le vote Sarkozy le 6 mai, de la part des électeurs lepénistes du 22 avril semble être social, la droite parvenant plus difficilement à capter l'électorat du Front national le plus en difficulté socialement. C'est cette réalité qui prévient tout virage économique libéral du Front national.
La crise a accéléré la mutation de l'imaginaire collectif du pays. La mondialisation financière, la peur du déclin collectif et du déclassement individuel ont nourri un occidentalo-centrisme propice aux rétractations identitaires. La clé de l'évolution de la droite parlementaire réside donc dans l'évolution de l'imaginaire collectif français, c'est-à-dire d'un univers de connotations qui détermine in fine le comportement électoral de nos concitoyens. Preuve des bouleversements en cours : le "centre-droit libéral et humaniste" a disparu de la vie politique, tout comme le gaullisme, dont le candidat [Nicolas Dupont-Aignan] n'a réalisé que 1,8 % des voix le 22 avril. Les adaptations tactiques des uns et des autres ne seront, en juin, que la résultante de cette évolution profonde du pays. Les paniques morales (réactions disproportionnées le plus souvent en rapport avec l'immigration d'origine arabo-islamique) ont été savamment exploitées par l'ancien président et la droite. Elles ont servi d'accélérateur à une reconquête d'un électorat périurbain et rural, davantage demandeur encore d'une unité nationale, traduite - par défaut - en termes identitaires.
Le Front national lui-même évolue. La "préférence nationale", théorisée par Jean-Yves Le Gallou dans les années 1980, se mue en "priorité nationale" sous l'impulsion de Marine Le Pen, qui la rend ainsi compatible avec nombre d'élus locaux UMP ou apparentés. Cette dernière reprend en fait la stratégie que Bruno Mégret avait tenté d'imposer voilà une quinzaine d'années au parti de son père. Elle mêle à cette stratégie de conquête culturelle de la droite parlementaire une tactique électorale comparable à celle du "Rassemblement national" de 1986, moins aisée cependant à mettre en place avec un scrutin uninominal à deux tours qu'avec le scrutin proportionnel.
C'est dans ce contexte que les candidats UMP vont partir en campagne pour les législatives. Marine Le Pen n'a pas écarté la possibilité de soutenir, "au cas par cas", tel ou tel des candidats UMP, accentuant ainsi la pression sur la droite parlementaire plongée en pleine schizophrénie : refus de négociation avec l'appareil frontiste mais reconnaissance implicite de la validité supposée de la "préférence nationale". La "droite populaire" semble dans ce contexte être le canot de sauvetage des députés les plus exposés dans les urnes au "Rassemblement bleu Marine", en particulier dans le Sud-Est. Le slogan de l'UMP, "Ensemble, choisissons la France", tend autant à dénoncer une gauche multiculturaliste qui n'aimerait guère la France qu'à reconnaître les bienfaits de la stratégie Buisson...
La pression sera plus forte encore aux élections locales, car c'est à ce moment que cet univers de connotations largement diffusé par la droite va produire ses effets concrets. Les cadres locaux de l'UMP, davantage perméables à l'idée d'une alliance avec des listes d'extrême droite, choisiront la survie électorale plutôt que des triangulaires. Pour le Front national, trente ans après la percée de Dreux [élections municipales partielles de 1983], le chemin du pouvoir sera ouvert. Une majorité de sympathisants de l'UMP souhaite d'ailleurs des alliances locales avec le Front national (54 % selon l'IFOP). Ils sont 77 % chez les sympathisants du FN à les souhaiter. Les ouvriers (à 36 %) sont la catégorie sociale la plus favorable à de telles alliances. Les "digues" s'affaisseront vraisemblablement en juin mais devraient surtout s'effondrer au cours des élections locales de 2014 et 2015. Si plus rien ne peut empêcher la droite de suivre son destin, la seule question désormais est celle de la prise de conscience de la gauche française.
Gaël Brustier est le coauteur de Voyage au bout de la droite (Mille et une nuits, 2011)
Gaël Brustier, chercheur en sciences humaines.
Par Benoît Hamon et Henri Emmanuelli - 12 mai 2012
Dimanche, nous avons chanté la victoire attendue depuis tant d’années, chanté une victoire espérée par nombre de nos concitoyens. Après cinq années de reculs sociaux et de remise en cause des valeurs de solidarité qui fondent la République, la France respire. L’élection de François Hollande à la Présidence de la République s’apparente à un immense bol d’air collectif.
C’est ce que nous avons entendu à La Bastille, dans la bouche de ces milliers de jeunes, de toutes les couleurs de la République, qui sont venus exprimer leur joie d’avoir réussi, par leurs suffrages, à changer le cours des choses. Le soulagement est depuis palpable, partout. Dans les yeux de celles et ceux que nous croisons dans la rue. Dans les échanges que nous avons dans le porte à porte qui a repris en vue des législatives. Dans les félicitations des salariés que nous rencontrons dans nos déplacements. Toutes celles et ceux qui ont payé au plein tarif le prix d’une crise dans laquelle ils n’ont aucune responsabilité attendent maintenant le changement.
C’est d’ailleurs bien plus que le seul soulagement d’avoir délogé Nicolas Sarkozy de l’Elysée qui s’exprime. Chacune, et chacun espère que François Hollande prendra des mesures pour changer leur situation. Toutes et tous se réjouissent de voir qu’un bulletin de vote a le pouvoir de décider.
Effacer 5 ans de Sarkozysme prendra du temps
Cette campagne, notamment celle de l’entre deux tours, laissera des traces. La plus visible est celle de l’ampleur prise par le vote Front National dans notre pays. Son explication est multiple : critique des élites, peur de la mondialisation libérale, crainte de perdre son emploi… Mais dans un certain nombre de régions, ce vote reflète aussi une montée inquiétante du repli sur soi, de la peur de l’autre : une montée de la xénophobie et du racisme. Nicolas Sarkozy porte la responsabilité de cet état des lieux de notre pays. Pendant 5 ans, il a affaiblit les protections sociales tout en montant parfois les Français les uns contre les autres, parfois les Français contre les étrangers.
La campagne présidentielle aura agi sur les consciences. En dégradant le vivre ensemble, en stigmatisant des parties de la population, en expliquant à demi-mot que la République ne pouvait accueillir tout le monde. Nicolas Sarkozy a fait monter les peurs et augmenté l’intolérance faisant par là même céder des gardes fous entre l’extrême droite et la droite républicaine.Le résultat en est un électorat de la droite traditionnelle durablement radicalisé, épousant sans complexe des thèses xénophobes.
La gauche devra réparer les dégâts laissés par le Président sortant. Nous allons devoir recoudre le lien social, re-créer une volonté commune à toutes et tous de construire ensemble un pays dans lequel chacun ait sa place.
Le changement, c’est maintenant !
La situation économique et financière de notre pays est difficile : nous le savons. Comment l’oublier : quelques minutes après l’annonce des résultats, les commentateurs « autorisés » nous rappelaient sur tous les plateaux de télévision que la tâche de François Hollande serait ardue et qu’il ne pourrait pas tout faire, tout de suite.
Certes, la situation des finances publiques est délicate. Néanmoins le rôle du politique consiste aussi dans la transformation de l’existant. Etre socialiste, c’est permettre que la souveraineté du peuple s’exerce, c’est faire en sorte que les citoyennes et citoyens décident de leur destin commun.
Notre candidat désormais Président le sait : il a fait campagne sur la nécessité de remettre le monde de la finance à sa place. Redonner le primat au politique, c’est la garantie que les décisions soient prises en fonction de l’intérêt général et pas des intérêts de quelques privilégiés : ceux là même qui ont déclenché la crise et tentent par tous les moyens d’en tirer aujourd’hui des bénéfices.
Un rapport de force inédit pour la gauche !
L’élection de dimanche crée une situation politique nouvelle. Elle instaure un rapport de force inédit pour la gauche. Le suffrage universel a décidé qu’il fallait tourner la page de l’austérité et des inégalités pour construire un autre chemin : celui de la croissance et d’une autre répartition des richesses. François Hollande incarne ce rapport de force. Notre tâche va être de s’appuyer sur cette donne nouvelle pour réorienter l’Europe et remettre en France la question sociale au cœur des politiques publiques.
Le premier rendez-vous de la gauche est à Bruxelles : fort des millions de voix qui se sont portées sur sa candidature, François Hollande a engagé le rapport de force pour renégocier le traité Merkel-Sarkozy. Nous devons faire sortir de ce texte ce qui grave l’austérité dans le marbre pour permettre une nouvelle orientation de la construction européenne. Le deuxième rendez-vous est le sommet social : il s’agira de rediscuter de la réforme des retraites imposée par la droite et de garantir des droits pour les salariés. La question des salaires occupera une place centrale dans ce sommet. C’est par l’augmentation des salaires, notamment du SMIC, que nous pourrons agir pour la croissance et pour une autre répartition des richesses créées dans notre pays.
Puis, très vite, il faudra, sur tous les dossiers, tenir les engagements de la campagne et répondre aux aspirations qui s’expriment : accès aux soins, développement durable, égalité femmes – hommes, réforme de la justice, égalité territoriale…
Le rapport de force qui s’engage lors des législatives, doit permettre au Parlement d’être offensif sur l’ensemble de ces sujets.
La tâche est immense. Mais l’espoir soulevé aussi. La force du vote de dimanche dernier doit nous permettre d’y répondre.
L'enterrement de Karl Marx en mars 1883 rassembla au total... onze personnes. Cependant ses disciples de Paris envoyèrent un télégramme : son influence dans le socialisme français commençait à s'affirmer, la greffe à prendre, lentement.
Portrait de Karl Marx extrait de "Reminiscences of Carl Schurz Vol. 1" © Bob Burkhardt - 2012
A l'occasion de ses séjours féconds à Paris, la machine-Marx avait engouffré les livres de Fourier, Saint-Simon, Proudhon et les avait régurgités à sa façon.
Marx concevait de l'admiration pour la parole et l'action des ouvriers français mais il voulait, par son travail sur l'économie politique, leur montrer ce pour quoi ils avaient en réalité lutté, ce pour quoi ils continueraient de lutter.
Sous l'histoire de France officielle, il lisait le combat perpétuel entre deux nations qui s'opposaient sourdement.
Il pouvait arriver que la polarisation débouche sur la guerre civile.
Ainsi analysa-t-il la Commune de Paris qu'il aurait souhaitée plus radicale.
Mais là, ce n'était plus le philosophe qui réagissait mais l'interprète de la Première Internationale, qu'il venait de fonder.
Peu avant sa mort, il donna sa dernière interview.
C'était sur une plage anglaise. Le vieux Marx plongea son regard sur l'horizon, le continent... la France et son dernier mot au journaliste fut... "Lutte"...
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Et maintenant, le gouvernement ! François Hollande a promis de constituer une équipe paritaire, constituée d’une quinzaine de grands pôles. Quelles femmes choisir ? Pendant la campagne de la primaire, les aubrystes avaient beaucoup répété que le député de Corrèze n’était pas l’ami des femmes. Qu’il avait du mal à travailler avec elles.
« Il avait une équipe très ramassée, et puis il était souvent entouré d’élus locaux sur les photos, c’est ce qui donnait cette impression », justifie Fleur Pellerin, responsable du pôle « société et économie numériques » au sein de l’équipe de campagne du nouveau Président.
« Et puis c’est vrai que beaucoup de femmes du PS avaient choisi Aubry ou Strauss. Mais il n’a pas de problème avec les femmes. Il traite vraiment les femmes comme les hommes. Il n’est pas du tout macho, ne considère pas son genre comme un attribut de puissance. »
Hormis Ségolène Royal, qui rêve de la présidence de l’Assemblée nationale, quelles femmes compteront ? Les solférinologues s’accordent sur quelques noms. Apprenez à les connaître.
Elles ont déjà été ministres.
Martine Aubry. Elle estime avoir accompli sa mission à la tête du PS et veut passer à autre chose. Mais si elle n’est pas Premier ministre, acceptera-t-elle d’être moins que ce qu’elle a déjà été (numéro 2 du gouvernement) ?
Catherine Trautmann. Peu de gens connaissent aussi bien qu’elle les questions européennes.
La campagne leur a servi de tremplin.
Najat Vallaud-Belkacem. Elle était l’une des quatre porte-parole de la campagne.
Leur atout : la maîtrise de leurs dossiers.
Marisol Touraine. La députée d’Indre-et-Loire est incontournable sur les affaires sociales.
Elles étaient trop jeunes en 1997 pour accéder aux responsabilités.
Adeline Hazan. La maire de Reims est proche d’Aubry. Elle a été juge des enfants et a travaillé notamment sur des dossiers de politique de la ville.
Les alliées d’EELV – Les Verts.
Cécile Duflot. Entrer au gouvernement ou chef d’un groupe écolo à l’Assemblée : deux postes intéressants.
La nouvelle génération.
Mireille Le Corre. Spécialiste des questions de lutte contre les discriminations.
Dimanche 6 mai 2012, les Français ont élu avec une très nette avance François Hollande, candidat du Parti socialiste, soutenu par toute la gauche, président de la République.
L'élection de dimanche clot une période triste de notre pays :
La gauche doit désormais avec le nouveau président s'attacher à redresser le pays, à reconstruire les solidarités mises à mal, à redonner un sens à la construction européenne. Cela ne sera simple, et les moments de joie que des centaines de milliers de Françaises et de Français ont partagé hier soir Place de la Bastille ou sur bien d'autres places de notre République risquent de s'avérer courts à savourer.
Dès maintenant, nous devons nous engager à rassembler toute la gauche pour donner une majorité parlementaire solide et capable de mener le changement.
Dès aujourd'hui nous nous engageons avec force et convictions dans la bataille des élections législatives des dimanche 10 et 17 juin prochains.
par Gérard Filoche, le 2 mai 2012
Certains pensent que Sarkozy «tord» sa campagne du côté droitier pour séduire, sur leur terrain, les électeurs du Front national. Non, Sarkozy est «nature», il est très à droite et n’a pas changé depuis qu’il manifestait, étudiant à Nanterre, sous les banderoles du syndicat d’extrême-droite «UNI», proclamant «A bas la grève».
C’est bien lui qui préfère les curés aux instituteurs. C’est bien lui qui a dit que son modèle était Margaret Thatcher, l’odieuse admiratrice de Pinochet. C’est bien lui, qui à l’émission de télé «Ripostes», le 10 décembre 2006, ne trouvait rien à dire en apprenant la mort de Pinochet.
Sa réélection serait une catastrophe pour la France, une joie pour les riches banquiers, un deuil terrible pour les salariés.
Mesurons tout ce que nous risquerions de perdre s’il était réélu : tout ce qui reste du Conseil national de la résistance, Sécu, retraite, comités d’entreprise… Il s’attaquerait à notre 5ème semaine de congés payés, à nos dimanches, à la durée du travail, au Smic comme l’exige Parisot. Il s’attaquerait au droit de grève, au droit syndical. Il reculerait encore l’âge légal de la retraite. Il «flexibiliserait» le droit du travail en retirant toute entrave aux licenciements, comme son homologue de droite Mariano Rajoy en Espagne.
Les cliniques privées et les écoles privées deviendraient un refuge forcé après la liquidation des hôpitaux publics et de l’école de la République. Il s’attaquerait à la SNCF pour la démanteler, comme EDF. Les derniers services publics seraient bradés avec La Poste.
Il nous engagerait sans coup férir dans n’importe quelle guerre avec l’Iran. Les affaires comme Karachi, Bettencourt, Takkiedine, Kadhafi se multiplieraient. Le clan du Fouquet’s régnerait encore plus ostensiblement. La dictature des banques, de la rente, du CAC 40 s’épanouirait.
La chasse aux étrangers, la xénophobie, le racisme gagneraient du terrain. L’UMP est blanc-bonnet et bonnet-bi avec le FN. La victoire de Sarkozy serait une telle défaite, un tel recul qu’elle découragerait les luttes. Les meilleures traditions de gauche du XXe siècle seraient en péril.
On peine à imaginer pareil coup contre notre pays. Sarkozy a déjà été, pendant 5 ans, le pire président de la Ve République, le plus antisocial, il a atteint le record du chômage, des inégalités, de la précarité au travail. Il a bloqué les salaires, augmenté les déficits et la dette, cajolé la rente.
Un « quitus » et un deuxième mandat lui permettraient tout. Avec la misère dans les banlieues et les campagnes, la désindustrialisation, le recul de tous les services de l’Etat, l’abandon des exclus, des vieux, la jeunesse plongée dans le chômage et l’incertitude professionnelle, Sarkozy est le vrai, le pire des dangers politiques opposé à une société humaine, juste, fraternelle, égale, et libre.
Ne laissez pas une voix se perdre, pas une hésitation, pas une absence, pas une négligence, ne croyez pas les sondages sur parole, rien n’est joué jusqu’à dimanche 6 mai à 20 h. Les derniers jours, les dernières heures sont toujours décisives, gagnez voix par voix, argument par argument, pour le chasser.
François Hollande a mené la campagne à gauche de bout en bout. Il qui annonce un gouvernement de gauche et la lutte contre la finance. Pas besoin de partager tout ce qu’il dit ou qu’il ne dit pas : «avec la gauche, on n’a pas tout ce qu’on veut, avec la droite, on a tout ce qu’on ne veut pas». Il n’y a pas photo. Le 6 mai sera jour de désespoir ou de liesse pour le peuple de gauche, cela dépend de vous, de votre action, de votre choix. Votez François Hollande, votez à gauche, votez pour le changement maintenant.
50 motifs pour voter François Hollande le 6 mai :
François Hollande a annoncé :
Autant de motifs pour mettre le bulletin de vote « François Hollande » dans l’urne !