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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 13:32

article maurelChers Camarades,

Je tenais d’abord à remercier tous les camarades de Maintenant la gauche qui se sont mobilisés, à l’occasion de la convention Europe, pour faire vivre le débat dans les sections et les fédérations. La tenue de cette convention était une de nos exigences lors du congrès de Toulouse. Nous avons contribué à réveiller le parti dans un contexte peu favorable à la mobilisation.

La force de conviction des camarades qui ont défendu nos amendements (ceux que nous proposions seuls et ceux en commun avec les camarades d’Un monde d avance) a permis un vote majoritaire en faveur des thèses que nous avions déjà défendues dans notre motion déposée au dernier congrès : suspension du pacte de stabilité qui condamne l’Europe à l’austérité, refus du traité transatlantique et du libre échange généralisé qui menace notre industrie, plaidoyer pour une autre politique monétaire au service de la croissance et l’emploi, rédaction d’un traité social.

Nous sommes fiers d’avoir contribué à faire évoluer la ligne du parti sur les questions européennes. Et nous sommes satisfaits du compromis politique issu de la commission des résolutions, qui permet une sortie par le haut à l’issue d’une semaine agitée.

Oui, une sortie par le haut, parce que c’est ce que nous avons toujours souhaité.

Nous avons, dès vendredi matin, contesté un mode de calcul farfelu visant à éliminer nos amendements, contredisant les règles élémentaires de notre démocratie interne. Mais nous nous sommes également mobilisés pour que ce débat indispensable sur la procédure n’occulte pas le débat sur le fond.

Le texte issu de la commission des résolutions valide l’aspiration majoritaire des militants à une réorientation profonde de la construction européenne, et c’est là l’essentiel. Il s’agit évidemment d’un compromis : les revendications que nous portons seuls (notamment dans les amendements 4 et 13, qui ont réalisé un excellent score) n’y sont pas reprises totalement. Mais nous considérons que le mandat contenant les « 14 priorités des socialistes français », rédigé à notre demande, permettra de défendre, au sein du PSE, le point de vue des militants de notre parti. Il constitue une base solide qui rend possible une campagne offensive face  la droite et l’extrême droite lors des prochaines élections européennes.

923246 10200866643682452 1406494041 nChers Camarades, il est normal que chacun donne son interprétation de cette convention, de son déroulement et de ses résultats. Je vous demande de ne pas réagir aux provocations d’où qu’elles viennent. Nous sommes « à l’aise dans nos baskets ». Notre ligne de conduite a été fidèle à celle qui est la nôtre depuis le congrès. Fermeté dans les convictions, clarté dans le discours, constance dans nos analyses, sens du parti, souci du rassemblement des socialistes et de la gauche.

Emmanuel MAUREL

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 13:26

20 organisations valdoisiennes de gauche (Partis, syndicats, associations) appellaient à un rassemblement le mercredi 12 juin à 18h30 à Argenteuil devant la stèle de Gabriel Péri pour rendre hommage à Clément, en soutien à sa famille et pour exiger la dissolution immédiate de tous les groupuscules d’extrême-droite.

Il n’y aura pas d’interventions lors de ce rassemblement, seulement 1 minute de silence suivi du Chant des partisans et de la Marseillaise.

Signataires : ADECR, CGT, FASE, FCPE, FSU, GA, GU, LDH, MJCF, MJS, NPA, PCF, PCOF, PG, PS, RS, SUD, UDESR, UNEF, UNL.

Maintenant la Gauche Val-d'Oise s'associait pleinement sur le fond à cette mobilisation et salue cette occasion trop rare d'un rassemblement commun à toutes les organisations valdoisiennes de la gauche politique et sociale. Etaient notamment présents pour le PS Rachid Temal, premier secrétaire fédéral, pour le PCF Jean-Michel Ruiz, secrétaire départemental, et Dominique Lesparre, Maire et conseiller général de Bezons, pour le MJS, Léo Moreau, animateur fédéral.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 08:42

brustier.jpgMélenchon-PS : pourquoi tant de haine ?

Gaël Brustier - Chercheur en science politique - Rue89 - Publié le 09/06/2013 à 12h58

Un tweet de Jean-Luc Mélenchon a révélé que, malgré la mort d’un jeune homme, la guerre des appareils partisans reprenait ses droits très vite :

tweet_meluche.jpg«Aux rassemblements, tenez-vous à distance du PS qui a trop assimilé le PG à l’extrême droite. Pas d’amnésie sur l’amnistie.»

Le Parti de Gauche (PG) est né d’une scission nocturne du Parti Socialiste en novembre 2008. «Ça suffit comme ça !» avait lancé son leader, las, après trente années de participation à la vie du PS, de guerres d’appareils qui l’avaient marginalisé autant qu’elles avaient mis de côté tout aggiornamento idéologique.

Pari risqué s’il en était et dont on doit reconnaitre qu’il s’est plutôt bien acquitté jusqu’à l’élection présidentielle, fédérant la "gauche de la gauche" et marginalisant les groupes anti-capitalistes.

Les scissions du PS ont échoué

Historiquement, de toutes les scissions du Parti Socialiste, aucune n’a réussi (si l’on fait abstraction du Congrès de Tours de décembre 1920 qui donna naissance au Parti Communiste) :

  • Le Parti Socialiste de France des néo-socialistes (juillet 1933) a terminé comme l’on sait (dans la collaboration avec les Allemands) – après retour au bercail de ses éléments les plus modérés ;
  • Le PSA-PSU de Depreux (né en 1958 du refus de la Guerre d’Algérie et du soutien de la SFIO au Général de Gaulle) a terminé fondu dans un magma "rouge et vert" après deux décennies d’agonie ;
  • Le Mouvement des Citoyens (MDC, scission de 1992-93) de Jean-Pierre Chevènement a intégré la majorité de François Hollande après 20 ans de relations pour le moins complexes.

Il est très difficile de créer un parti socialiste idéal à coté du Parti Socialiste réel. Ces trois scissions historiques nous le rappellent.

« Ânonner des slogans extrémistes »

La tentative du PG avait jusqu’ici une originalité : elle pouvait être resituée dans un mouvement d’ampleur européenne, dans la reconfiguration de la gauche radicale en Europe.

C’est cette dimension qui est intéressante et qui peut déterminer l’avenir de la gauche radicale comme de la social-démocratie en France comme en Europe.

Jean-Luc Mélenchon déclarait (dans Le Monde du 28 mai 2010) : «Il s’agit de prendre la majorité à gauche, et cela est radicalement impossible si l’on se contente d’ânonner des slogans extrémistes anti-tout et anti-tout le monde en se montrant incapable de s’entendre avec qui que ce soit dans quelques conditions que ce soit

On pouvait penser que l’option stratégique choisie par Jean-Luc Mélenchon serait de favoriser une modification du rapport de forces entre gauche radicale et social-démocratie et non l’entrée en guerre contre cette dernière.

Amérique latine

La Gauche radicale en Europe évolue. Elle a de jeunes animateurs talentueux dans nombre de pays : Alexis Tsipras en Grèce, Alberto Garzon Espinosa en Espagne... Certains sont venus à la politique :

  • par les Forums sociaux internationaux (mondiaux ou européens),
  • d’autres sont issus du post-communisme,
  • d’autres encore sont issus de l’aile gauche de la social-démocratie.

Beaucoup ont voyagé en Amérique latine, parfois y ont-ils séjourné et croisé d’autres jeunes responsables dont, par exemple, Rafael Correa, actuel Président de l’Equateur.

Dans bien des pays, les scores de la gauche radicale progressent.

Le "marqueur communiste"

Reste à savoir ce qu’est la gauche radicale et où elle peut aller. Comme le souligne fort justement Gerassimos Moschonas de l’Université Panteion d’Athènes, le «marqueur communiste» représente la «centralité perdue» de cette gauche radicale.

Avec l’effondrement du communisme, place est laissée à une myriade de mouvements qui naissent des échecs conjugués du communisme, du néolibéralisme et… de la social-démocratie.

Moschonas constate d’ailleurs que le communisme a perdu sa capacité de polarisation, d’un point de vue idéologique ou partidaire. Ce qui ne signifie pas que ces partis fortement enracinés, dotés d’une solide culture politique et de réseaux de militants et d’élus encore souvent denses, soient impuissants. Les partis communistes sont une composante de ces reconfigurations que représentent les gauches radicales mais n’en ont pas le leadership exclusif.

La question de l’intégration européenne

C’est la question de l’intégration européenne qui a amené les gauches radicales à évoluer, leur fournit un puissant moteur et, dans le même temps, quelques ferments de division. Le "Non de gauche" du 29 mai 2005 a servi à unifier différentes tendances de gauche, dans une ébauche de recomposition politique autant qu’il a mis en évidence des divergences politiques profondes.

Dans son analyse des recompositions de la gauche radicale, Moschonas relève : «Paradoxalement, la gauche radicale s’est faite plus “amicale” envers l’Europe dans une période où l’Europe devenait, par son poids accru et sa logique libérale, plus “inamicale” envers la gauche.»

En Grèce, Synaspismos, concurrent du très orthodoxe KKE, a eu longtemps la réputation d’être un mouvement de gauche radicale "pro-européen" alors que le KKE multipliait les prises de position hostiles à l’intégration européenne. Au sein même de Syriza, les débats sur l’euro sont encore vifs.

Deux attitudes au sein de la gauche radicale

Ces fractures internes aux gauches radicales européennes ne doivent pas éclipser qu’elles parviennent néanmoins à profiter électoralement des difficultés de la social-démocratie, embourbée dans les contraintes de l’Union européenne et confrontées à un amoindrissement évident du pouvoir d’Etat. Souvent contrainte au verbalisme, la social-démocratie européenne s’essouffle.

On constate aujourd’hui deux attitudes au sein de la gauche radicale :

  • L’une consiste à accepter l’alliance (locale au moins) avec la social-démocratie, soit dans un but de pure gestion locale soit dans le but d’influencer celle-ci ;
  • L’autre fait le pari d’une submersion de la social-démocratie par la gauche radicale.

Du côté de la social-démocratie, certains cherchent une rupture définitive avec la gauche radicale, alors que les faiblesses des partis sociaux-démocrates apparaissent au grand jour à mesure que les effets de la crise se déploient.

Le pari sur la fracture

Si la social-démocratie n’est pas un «logiciel figé» comme le dit avec justesse Fabien Escalona, elle doit néanmoins régler «deux impensés problématiques : celui du compromis et celui du productivisme».

L’évolution du capitalisme et la question environnementale lui imposent de penser ces nouveaux enjeux, autrement qu’en assénant un discours impuissant sur le "vivre-ensemble" ou en "green-washant" ses différentes prises de positions.

L’avenir dira si la Gauche radicale surmontera les difficultés liées à son rapport à l’Union européenne et si, de son côté, la social-démocratie réglera ses impensés.

Pour l’heure, ce qui explique la haine réciproque de Jean-Luc Mélenchon et de l’aile droite du PS, c’est le pari sur la fracture. Pari partagé. Le pari sur la fracture, c’est pourtant toute la gauche qui en paiera la facture. Engager une fracture irrémédiable avec la social-démocratie c’est rendre impossible tout combat culturel véritable contre les droites, c’est se condamner pour les deux camps à ne pas régler leurs contradictions, à camper sur des postures et à laisser la voie libre aux droites.

Jean-Luc Mélenchon n’est pas andalou

D’un point de vue purement électoraliste, une gauche désunie n’intéresse pas l’électeur. Face à une gauche fratricide, l’électeur préférera rester chez lui et laissera les appareils se mener des guerres picrocholines qu’il se refusera à départager dans l’isoloir.

Le différentiel d’abstention entre ouvriers aux « valeurs » de gauche et ouvriers aux « valeurs » de droite est là pour démontrer qu’une partie de son électorat potentiel s’est déjà structurellement détourné des urnes.

La trajectoire des gauches radicales n’est pas encore écrite. Il n’y a pas de stratégie unique.

En Andalousie, Izquierda Unida a permis au PSOE, minoritaire dans cette région historiquement de gauche de conserver la majorité. Le rapport de forces entre gauche radicale et social-démocratie commence à changer en Espagne. Izquierda Unida semble, pour sa part, faire l’économie des insultes.

Mais Jean-Luc Mélenchon n’est pas andalou et il fait, quant à lui, le pari de la submersion. C’est un choix politique, délibéré. Les mots qu’il adresse au Parti Socialiste sont choisis, pensés et l’on sait l’homme suffisamment cultivé pour ne pas, à l’aune de l’Histoire, mesurer très exactement les implications possibles du pari qui est le sien.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 08:12

logos GA 12-12-2012GAUCHE AVENIR

CYCLE INFORMATION, DÉBATS, ETUDES

« Contrôler la finance »

Pour Gauche Avenir, le contrôle de la finance et des banques constitue un enjeu majeur pour la redistribution des richesses, la création d'emploi, et le soutien à l'économie réelle. Notre club souhaite contribuer à l'information des citoyens, des militants et à l'élaboration de propositions ambitieuses, opérationnelles et rassemblant largement à Gauche.

C'est dans cet esprit que Gauche Avenir ouvre un cycle de réflexions et de débats "Contrôler la finance".

Les deux premières rencontres de ce cycle se tiendront aux dates ci-dessous, en des lieux à Paris qui seront précisés dans un prochain article.

Merci de réserver votre place à contact@gaucheavenir.org

Le jeudi 20 juin à 19h

19h - Présentation  du cycle par Lucile Schmid, membre du conseil d'orientation de Gauche avenir, membre du Bureau national de EELV, et animatrice du cycle "Contrôler la finance" ;

Présentation rapide de l'état du débat parlementaire sur la loi bancaire par Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de Paris ;

19h45 - Intervention d’Olivier Berruyer, actuaire, spécialiste des risques dans le secteur financier, et auteur d’un livre qui vient de sortir Les faits sont têtus (blog www.les-crises.fr) ;

20h15 - Débat avec les participants ;

21h30 - fin des travaux et conclusions par Lucile Schmid.

Le mercredi 26 juin à 20h

20h - ouverture du débat par Lucile Schmid ;

  • Intervention d’Alain Lipietz, économiste, ancien député européen EELV, auteur de Green New deal, la crise du libéral productivisme et la réponse écologiste ;
  • Intervention de Thierry Philipponnat, secrétaire général de Finance Watch ;
  • Intervention de Gaëtan Mortier, ancien analyste en investissement socialement responsable, membre de Génération précaire ;

Débat avec les participants ;

Conclusions des débats avec Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris.

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 08:12

La commission des résolutions vient d’aboutir à un compromis politique dont nous avons été partie prenante.

923246 10200866643682452 1406494041 nL’aspiration majoritaire des militants à une réorientation de l’Europe qui s’est exprimée dans nos amendements a été entendue.

La commission a adjoint au texte final une résolution contenant “14 priorités socialistes pour réorienter l’Europe” à l’adresse de nos partenaires du Parti Socialiste Européen.

Parmi ces priorités adoptées par la Commission des résolutions figurent les messages politiques essentiels que nous avons portés avec les amendements de Maintenant la Gauche :

- “augmenter le budget européen par sa renégociation, en exigeant du Conseil Européen un cadre financier pluriannuel plus ambitieux permettant d’accroître les ressources en faveur de la croissance et de l’investissement” ;

MLG-95 2012-2013- ”réviser le pacte de stabilité pour donner la priorité au soutien à la croissance dans chaque pays. L’Europe a besoin de croissance, pas d’austérité. Nous demandons un calendrier étendu, crédible et réaliste de réduction des déficits publics. Nous poursuivrons conjointement le soutien aux dépenses d’avenir indispensables.” ;

- “agir en faveur d’une parité plus équilibrée de l’euro, aujourd’hui surévalué par rapport au dollar américain, au yuan chinois et au yen japonais, en confiant la politique de change aux autorités politiques de l’union. Comme le prévoit le traité le conseil Europeen doit utiliser pleinement sa compétence en la matière. Nous demandons son inscription à l’ordre du jour du conseil européen” ;

- “les socialistes français sont extrêmement réservés sur l’opportunité des négociations commerciales USA-UE. En aucune façon, les socialistes ne pourront accepter de ratifier un traité qui mettrait en cause les intérets économiques, stratégiques et le modèle social de la France et de l’Europe”.

Nous nous satisfaisons de l’intégration des éléments majeurs que nous avons portés et que les militants ont soutenus très largement.

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 07:53

Clement_Meric.jpg20 organisations valdoisiennes de gauche (Partis, syndicats, associations) appellent à un rassemblement le mercredi 12 juin à 18h30 à Argenteuil devant la stèle de Gabriel Péri pour rendre hommage à Clément, en soutien à sa famille et pour exiger la dissolution immédiate de tous les groupuscules d’extrême-droite.

Il n’y aura pas d’interventions lors de ce rassemblement, seulement 1 minute de silence suivi du Chant des partisans et de la Marseillaise.

Signataires : ADECR, CGT, FASE, FCPE, FSU, GA, GU, LDH, MJCF, MJS, NPA, PCF, PCOF, PG, PS, RS, SUD, UDESR, UNEF, UNL.

Maintenant la Gauche Val-d'Oise s'associe pleinement sur le fond à cette mobilisation et salue cette occasion trop rare d'un rassemblement commun à toutes les organisations valdoisiennes de la gauche politique et sociale.

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 15:51

Convention Europe : pour sortir par le haut !

mlgeurope-700x300.jpgL’enjeu de la convention

La Convention Europe s’inscrit dans ce contexte particulier : à moins d’un an des élections européennes, et au moment où le gouvernement entend défendre des positions « offensives » face aux conservateurs majoritaires au niveau de l’Union Européenne, le PS se doit d’être en première ligne pour contester les politiques d’austérité qui plongent notre continent dans le chômage et la précarité. En effet, nous ne devons pas abandonner le combat internationaliste au nom des critères de convergences, de l’absurde règle des 3% et de l’intégration au forceps au « marché unique » et dérégulé. L’Europe sociale ne doit plus être un slogan, mais un programme politique.

Au moment où le président de la République annonce de nouvelles initiatives pour réorienter la construction européenne, c’était une nécessité démocratique de demander aux militants socialistes leur avis sur ce sujet décisif pour la vie quotidienne des Français.

Des conditions de débat peu favorables

Si la participation au vote sur le texte de la convention fut moyenne, il faut saluer les camarades qui se sont déplacés pour néanmoins défendre leurs convictions : les conditions du débat étaient en effet loin d’être optimales.

Comme nous l’avons vigoureusement dénoncé, il nous a été interdit de déposer un texte alternatif à celui de la direction nationale. Pour faire entendre notre voix, nous avons cependant déposé quatre amendements : deux signés par les animateurs de « Maintenant La Gauche », deux déposés en commun avec les camarades d’ « Un Monde d’Avance ».  Celles et ceux qui se reconnaissaient dans nos idées n’avaient pas d’autre choix… que de voter pour le texte de la direction… pour pouvoir l’amender ensuite !

Pas moins de 13 amendements étaient soumis aux adhérents : certains, de pure forme ou ne posant aucun problème de fond entre socialistes, avaient pour seule fonction de « noyer » les nôtres dans la masse.  Bref, plutôt qu’un débat clair et simple, le premier secrétaire a préféré compliquer la discussion au risque de démobiliser les socialistes.

Conscients de la forte attente d’un changement rapide d’orientations de l’Union Européenne et d’une volonté manifeste des militants socialistes relayant l’avis d’une grande majorité des français de voir s’engager une alternative à l’austérité, à la concurrence et aux libre échange généralisés; la direction actuelle du PS, embarrassée, à cru pouvoir éviter ou contourner une réalité politique qui s’impose toujours in fine à chaque échéance électorale et ce de plus en plus nettement. Cela fut un mauvais calcul, qui plus est dangereux.

article maurelUn résultat incontestable

Cela n’a pas empêché les militants de se prononcer en toute liberté. Et le résultat est sans appel.

Tous nos amendements ont recueilli davantage de votes « pour » que de votes « contre ». En toute logique démocratique, nos amendements, recueillant entre 60 et 73% des suffrages exprimés, devaient être considérés comme adoptés.

Une créativité bureaucratique sans limites…

C’était sans compter sur la créativité bureaucratique de certains responsables de la direction! Additionnant les votes « contre », « abstention », « blancs » et « nuls », mais aussi les votes des militants ayant approuvé le texte sans se prononcer sur les amendements, le secrétaire national aux fédérations en conclut donc au rejet… des 13 amendements soumis aux militants! Ce mode de calcul aussi inédit que farfelu aboutit à un résultat politiquement absurde. Ainsi, l’amendement relatif aux droits des femmes n’est pas adopté, ne recueillant, selon la direction nationale, qu’un peu plus de…. 20% !

Nous avons évidemment contesté cette « nouvelle règle du jeu » (décidé par qui ? quand ? justifiée comment ?), suivi en cela par des dizaines de fédérations et des milliers de militants sincères qui  savent qu’on ne solde pas des problèmes politiques par de grotesques réponses bureaucratiques.

Et la politique dans tout cela ?

Car la polémique actuelle ne doit pas nous faire oublier l’essentiel. En votant pour la suspension du pacte de stabilité budgétaire, en plébiscitant l’idée d’une initiative en faveur d’une nouvelle politique monétaire au niveau de l’Union, en refusant fermement le traité transatlantique entre l’Europe et les Etats-Unis, les militants socialistes ont clairement indiqué l’objectif qu’ils assignaient au Parti.

Que souhaitent-ils ? Simplement et objectivement que le PS porte haut et fort, auprès de ses partenaires socialistes et sociaux-démocrates européens, une orientation plus offensive face aux conservateurs et aux libéraux européens. Car le PS français est le seul de ces partis au pouvoir, sans coalition avec les conservateurs. Aussi, il est attendu et doit se faire entendre en rappelant que l’élection de François Hollande a été acquise aussi et beaucoup sur son engagement à réorienter l’Union Européenne.

Ils veulent surtout que les socialistes ne se contentent pas de belles paroles. Condamner l’austérité imposée par la droite européenne, refuser le dumping fiscal et social qui organise la concurrence entre les salariés de l’Union, regretter l’euro surévalué qui affaiblit nos entreprises à l’exportation, c’est nécessaire. Mais passer aux actes, c’est mieux. D’où nos propositions en faveur d’une feuille de route claire, de mots d’ordre précis, d’une véritable stratégie européenne et socialiste de sortie de crise susceptibles d’être repris par le parti dans les mois à venir.

C’est le sens du vote en faveur des amendements que nous avons déposés qui, sans dénaturer le texte adopté par les militants, énumèrent un certain nombre d’exigences concrètes.

Oui, des exigences, ou si l’on préfère des conditions, parce qu’on ne construit pas un rapport de forces sans poser clairement ce qui, pour nous, relève de l’essentiel.

923246 10200866643682452 1406494041 nLa convention de dimanche doit prendre acte de la réalité, les amendements que “maintenant la gauche” a présenté doivent être pris en compte sur le fond, le texte doit être amendé en tenant compte de ce signal des militants socialistes.

A l’heure où nous écrivons ces lignes et sur 93% des bulletins dépouillés non encore validés :
- l’amendement 4 sur la suspension du pacte de stabilité recueillerait 68,9% de votes pour (18 899 voix) et 31,1% contre (8 549 voix)
- l’amendement 8 sur le changement de la politique de change recueillerait 73,1% de votes pour (20 589 voix) et 26,9 % contre (7 589 voix)
- l’amendement 10 sur le refus du traité transatlantique recueillerait 70,7 % de votes pour (19 682 voix) et 29,3% contre (8 162 voix)
- l’amendement 13 appelant à passer des paroles aux actes pour le sursaut en Europe recueillerait 66,7% de votes pour (17 888) et 33,3% de votes contre (8 912 voix)

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 09:24

logo MLG 95-copie-1Chers Amis, Chers Camarades,

L'année qui vient de s'achever a été riche en interventions de la part de notre courant, qui a toujours su trouver les moyens d'exprimer publiquement alertes et propositions concrètes, notamment lorsque l'action du gouvernement de François Hollande et de Jean-Marc Ayraylt ne nous paraissait pas aller dans le bon sens ou pas assez loin.

Nous avons également su maintenir la flamme du rassemblement de la gauche, et c'est à notre demande et autour de nos propositions que toutes les composantes de la gauche acceptent de débattre.

Dans les mois qui viennent, la gauche se concentrera sur les élections municipales qui se déroulement cette année dans le contexte inédit depuis longtemps de la gauche au pouvoir et dans une ambiance moins favorable que lors du scrutin de 2008.

Nous souhaitons donc vous réunir après le remarquable travail que vous avez mené pour la convention Europe du PS, afin de partager ensemble un repas de fin d'année.

Nous vous donnons rendez-vous :

MARDI 25 JUIN 2013
à 20h30
Salles des Écuries à ÉCOUEN
derrière l'Hôtel de Ville (place de la mairie)

Ce sera l'occasion de passer un moment convivial ensemble : le principe est simple, chacun ramène une salade ou une quiche ou un dessert, de la boisson, etc. et partage avec tous les camarades !

MLG-95_2012-2013.jpgCe sera également l'occasion de revenir collectivement sur l'année passée, les combats menés (Traité Merkozy, TVA logement, ANI, Pacte de compétitivité, convention Europe, etc.) et les combats à venir (Retraites, élections municipales et européennes...).

Nous comptons sur votre présence nombreuse.

Amitiés socialistes,
Frédéric FARAVEL
Mandataire fédéral de la motion 3

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 08:01

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 07.06.2013 à 17h17 • Mis à jour le 07.06.2013 à 18h12

vote_convention_europe.jpgLe texte sur l'Europe soumis par la direction du Parti socialiste à ses militants a obtenu près de 90 % des voix, selon des résultats provisoires publiés vendredi 7 juin. L'aile gauche du PS, qui a vu l'ensemble de ses amendements rejetés, qualifie le scrutin de "manipulation".

Aucun des 13 amendements proposés, notamment par la gauche du PS désireuse de durcir le texte, n'a atteint la barre des 30% de votants. Celui qui demandait la suspension du pacte de stabilité budgétaire et a recueilli 24% des voix. Trois de ses auteurs – Marie-Noëlle Lienemann, Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj – ont contesté ces résultats. Ils dénoncent une méthode de calcul "scandaleuse" comptant les bulletins blancs et nuls et les votants qui ne se sont pas exprimés sur les amendements comme des votes contre.

tweet_MLG.jpgPour l'aile gauche du PS, la direction tente d'évacuer avec des "chiffres farfelus" un "débat sur le fond qui mérite mieux que des petites manipulations d'appareil". Un socialiste proche de Benoît Hamon a eu des mots très durs contre les responsables du parti.

tweet_bonnefous.jpgUN TEXTE ÉDULCORÉ

Selon les résultats officiels transmis après dépouillement de deux tiers des suffrages, le texte "Notre Europe" soumis par la direction du parti a été approuvé par 89,24% des votants lors du vote de jeudi soir, en prévision d'une convention nationale sur l'Europe le 16 juin à Paris. Le secrétaire national aux fédérations, Alain Fontanel, a salué ''une bonne participation". Avec plus de 55 000 votants, le taux de participation de 35,5% est supérieur à celui enregistré lors de votes similaires préparatoires à plusieurs conventions thématiques organisées par le PS en 2008 et 2011.

Une première version du texte sur la construction européenne avait jeté le trouble entre Paris et Berlin : il dénonçait "l'intransigeance égoïste de la chancelière Merkel" et prônait la confrontation politique avec l'Allemagne.

Le document a été édulcoré, effaçant toute référence à Mme Merkel, mais n'en appelle pas moins à la "confrontation avec les droites européennes", accusées d'avoir "abîmé l'Europe et précarisé les Européens", notamment en imposant à l'UE une politique d'austérité. Le texte définit une ligne d'action et de mobilisation du parti en faveur de la "réorientation" de l'Europe face aux "conservateurs", à un an des élections européennes.

Rédigé avant les dernières discussions franco-allemandes au sommet, il paraît en décalage avec les nouvelles orientations de Paris et Berlin. François Hollande a fait écho, lors de sa conférence de presse du 16 mai, aux propositions allemandes en faveur d'un renforcement de l'union politique européenne. Quelques jours plus tard, c'est Angela Merkel qui a paru faire des concessions, lors d'une rencontre au sommet avec le chef de l'Etat français à Paris, en acceptant l'idée d'un président permanent de l'Eurogroupe et de sommets plus réguliers des dirigeants de la zone euro.

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 14:06

banniere_convention_Europe_PS_2013.jpgLes militants socialistes votaient partout dans le pays et dans le Val-d'Oise jeudi 6 juin de 17h à 22h pour la convention "notre Europe" organisée par le Parti Socialiste pour définir ses orientations politiques un an avant les élections européennes, au moment où la nécessité de réorienter la construction européenne se fait plus que jamais sentir.

La gauche du PS avait déposé nationalement plusieurs amendements de fond afin de préciser le texte de la direction nationale du PS, qui restait flou sur des enjeux majeurs de la période :

1.       Le budget européen
Le compromis proposé par le Conseil européen est largement insuffisant pour faire face à la crise. Nous demandons aux parlementaires européens d’obtenir par leur vote la renégociation de ce compromis et d’exiger du Conseil un budget ambitieux. A termes, la construction d’une Europe de la croissance et de l’emploi implique la mise en place d’un vrai budget d’intégration solidaire, représentant au minimum 5% du PIB européen.

2.       La suspension du Pacte de stabilité
La priorité à la question sociale va de pair avec l’impératif de relance de l’économie. Le pacte de stabilité ne s’applique déjà plus sous la pression des faits – la récession – et de la réorientation de la politique européenne défendue par François Hollande. Il doit être maintenant suspendu. Les dépenses d’investissements doivent être exclues du calcul des déficits, son fonctionnement doit rejeter la logique de sanction et introduire celle de coopération. Le dogme du 3%, chiffre sans aucune valeur économique, doit être reconsidéré. Le calendrier de réduction des déficits, pour être réaliste, doit tenir compte du cycle économique et de la nécessité de lutter contre le chômage.

3.       L’accord de libre-échange transatlantique
Il faut suspendre les négociations pour un accord de libre-échange avec les États-Unis. La mise en œuvre de cet accord va à l’encontre du projet d’une Europe forte et indépendante dans un monde multipolaire. Ce serait en outre, diluer davantage les solidarités européennes dans un grand marché transatlantique. D’autres voies de coopération avec les États-Unis peuvent être promues mais l’accroissement du tout-concurrence n’est pas acceptable.

results_Argenteuil.png4.       La politique de l’Euro
Par la force des choses, le rôle de la BCE est devenu central pendant la crise. Pour autant, une réforme de la politique monétaire européenne et des statuts de la BCE est indispensable afin de faire de la croissance et de l’emploi des objectifs prioritaires. En outre, la BCE doit pouvoir prêter directement aux Etats-membres sans contreparties. Enfin, une politique de change doit être impulsée avec pour objectif de mettre fin à la politique de l’euro fort.

Les amendements déposés sur ces quatre sujets majeurs ont tous recueillis la majorité du vote des socialistes valdoisiens. Ils ont la majorité absolue dans 20 sections sur 52 et la majorité relative dans 5 à 7 autres sections.

"Maintenant la Gauche Val-d'Oise" se réjouit également que les délégués des sections réunis vendredi à Cergy en convention fédérale aient voté à l'unanimité la nécessité de la reconnaissance du caractère majoritaire des amendements qui ont recueillis plus de vote "POUR" que de votes "CONTRE", bien loin de l'interprétation (que nous espérons temporaire) mathématiquement erronée et politiquement intenable des dirigeants de la Rue de Solférino.

Maintenant la Gauche Val-d'Oise se réjouit de ses résultats et du discernements des militants socialistes valdoisiens, qui attendaient comme dans tous le pays un vrai débat démocratique et des propositions fortes pour sortir l'Europe de l'impasse libérale.

Frédéric FARAVEL
mandataire fédéral

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