Notes, textes et informations sur les activités et les positions de la Gauche Républicaine & Socialiste dans le Val d'Oise
Par MLG 95
Libération - vendredi 8 février 2013 - 22h37
Interview . Emmanuel Maurel, animateur de l’aile gauche du PS, interpelle le gouvernement :
Après la motion, le courant. Avec ses camarades Jérôme Guedj, député de l’Essonne, et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, Emmanuel Maurel, vice-président du conseil régional d’Ile-de-France mais surtout principal animateur de l’aile gauche du Parti socialiste, réunit aujourd’hui à l’Assemblée nationale plus de 400 «cadres départementaux» afin de lancer leur courant «Maintenant la gauche».
Le challenger de Harlem Désir au congrès du Parti socialiste à Toulouse, en octobre, demande à François Hollande de tourner le dos aux politiques de rigueur. Il regrette également les montées de tensions actuelles entre les socialistes et leurs alliés communistes (Libération de vendredi).
Pourquoi organisez-vous cette réunion ?
Notre courant a réussi à se structurer et nous lançons une campagne, au sein comme à l’extérieur du PS, intitulée «Et maintenant, le tournant de la relance». Devant le Parlement européen, François Hollande a expliqué qu’on devait ajuster nos objectifs en fonction de la conjoncture. Nous ne serons pas en mesure de tenir un déficit public de 3% du PIB en 2013. Assumons-le et constatons que les politiques de rigueur en Europe ne marchent pas. Passons au tournant de la relance. Débattons-en, à la fois dans le parti, avec nos partenaires de gauche et dans le cadre de notre club, Gauche avenir.
Que demandez-vous au gouvernement de Jean-Marc Ayrault ?
Nous lui demandons de rouvrir le débat sur la relance de l’investissement productif. Nous militons pour une meilleure dotation de la banque publique d’investissement [BPI], mais aussi pour un autre fléchage de l’argent accordé aux entreprises par le crédit d’impôt compétitivité emploi [CICE]. Personne ne peut comprendre que les entreprises qui licencient ou qui délocalisent puissent en profiter. On ne peut pas non plus préconiser la construction de logements sociaux et augmenter en même temps la TVA sur tout le bâtiment. Enfin, nous allons œuvrer pour que l’accord national interprofessionnel [l’ANI, sur la sécurisation de l’emploi, lire aussi page 18, ndlr] ne passe pas comme tel à l’Assemblée nationale.
Quel regard portez-vous sur les relations actuelles, tendues, entre le Parti socialiste et le Front de gauche ?
Il est normal qu’il y ait des débats, des divergences, des nuances… Mais nous ne pourrons pas réussir s’il n’y a pas de large rassemblement de la gauche. Le débat ne doit pas se transformer en tensions inutiles qui ne servent personne.
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